La découverte est prometteuse. Une équipe de chercheurs britanniques de l’université de Leeds a peut-être enfin trouvé un remède efficace pour lutter contre les maladies transmissibles sur l’homme par les moustiques. Et l’enjeu n’est pas des moindres, chikungunya, dengue ou encore dernièrement zika, ces virus sont responsables chaque année de milliers de morts. Cette crème déjà utilisée par le corps médical pour soigner les verrues ainsi que certains cas de cancers de la peau, stimule les réponses immunitaires de l’épiderme et fait tout simplement barrière aux virus.
Les maladies transmissibles par les moustiques, un fléau mondial
Le moustique infecté, en piquant l’homme, est vecteur de nombreuses maladies. Si petit et au paraître si inoffensif, en réalité il est le porteur de pas moins de 12 maladies potentielles, certaines graves, virales tout d’abord comme le chikungunya, la dengue, le zika mais encore la fièvre jaune ou l’encéphalite japonaise. Il peut également transmettre des infections parasitaires comme le paludisme. Chaque année, l’Organisation Mondiale de la Santé recense environ 250 millions de nouveaux cas de paludisme, majoritairement sur le continent africain.
Une application cutanée juste après la piqûre
Il faut savoir qu’une fois que le moustique infecté a piqué, le virus met 15 à 30 minutes pour passer dans le sang et se diffuser dans l’organisme. Il faut donc faire très vite.
Révolutionnaire et si peu contraignante, une simple application de la crème sur la piqûre permettrait de diminuer voir de stopper les risques d’infection. La crème activerait les cellules immunitaires macrophages de la peau et ainsi empêcherait immédiatement le virus de se développer.
Des résultats encourageants
Ces chercheurs ont en effet testé cette crème sur des prélèvements de peau et ont analysé leurs conclusions une heure après application. La peau traitée contenait 70 fois moins de traces de virus ! Il en a été de même pour le chikungunya sauf que les résultats furent encore plus probants, après traitement il y avait 600 fois moins de traces de virus détectées. Enfin, pour aller plus loin, des tests ont été réalisés sur des souris pour observer leurs réponses immunitaires après inoculation des virus sur de plus longues périodes. Après piqûre et sans traitement préalable, il n’y avait aucune souris vivante après 2 semaines. Après traitement, 65% des souris étaient vivantes après deux semaines, des résultats plus qu’encourageants.
Rappelons que la plupart des maladies transmissibles par le moustique n’ont pas de vaccin préventif pour s’en prémunir. Ce remède n’en est encore qu’au stade de recherches mais serait pour sûr l’une des plus intéressantes avancées médicales de dernières années.