
Le moustique tigre ou aedes albopictus est une espèce dont le milieu de prédilection reste les régions tropicales. Mais l’espèce est aussi très présente dans de nombreuses zones urbaines. En France, sa présence a été signalée la première fois en 2004. Depuis, son implantation prend de l’ampleur sur de nombreuses zones de l’Hexagone.
Sommaire
Présence de moustiques tigres en France : les zones en vigilance
Le moustique tigre doit son nom à la présence des rayures blanches qui parcourent tout son corps et ses pattes. Cette espèce diffère des moustiques classiques non seulement en raison de ses rayures, mais aussi en raison de sa taille qui n’excède pas les 5 mm. Et contrairement à d’autres espèces de moustiques, l’Aedes albopictus peut être vecteur du virus de la dengue, du Zika et du chikungunya.
Si le ministère de la Santé métropolitaine a signalé la 1ère présence de moustiques tigres en France en 2004, des mesures ont été prises pour limiter la prolifération de l’espèce. Mais en 2016, le moustique tigre a fait son grand retour à tel point qu’en 2019, près de 66 départements ont été touchés. 51 de ces départements sont classés en vigilance rouge, 15 sont classés en vigilance orange et 30 départements en vigilance jaune.

Le moustique tigre est déjà présent dans 66 départements sur 101 !
Une zone en vigilance jaune est une zone dans laquelle le moustique tigre n’a pas encore été signalé, mais qui fait l’objet d’une veille entomologique. Ceci dit, aucun spécimen n’a encore été intercepté ponctuellement. Les zones en vigilance jaune dans la France métropolitaine sont : le Cantal, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine, la Creuse, la Haute-Vienne, le Loiret, Vienne, la Sarthe, la Manche, la Somme, le Nord, le Pas-de-Calais, l’Eure-et-Loire, le Calvados, l’Orne, les Vosges, le Territoire de Belfort, l’Aube, les Ardennes, la Marne, la Haute-Saône, le Meurthe-et-Moselle, la Meuse, l’Eure, le Morbihan, la Moselle, la Côte d’Armor, la Mayenne et la Seine Maritime.
Les zones à risques de transmission en France
En 2016, le nombre de départements classés en vigilance rouge se limitait à une vingtaine. En 2017, les statistiques du ministère de la Santé ont démontré que près de 42 zones ont été colonisées par le moustique tigre. Nous voici deux ans après avec un chiffre encore plus élevé de 51 au total. Désormais, plus de la moitié du territoire est concernée par la présence de cet insecte.
Une zone en vigilance rouge est une zone dans laquelle l’Aedes albopictus est implanté et où il est actif. La grande majorité des départements concernés se trouve en Ile-de-France, en Alsace et au centre de la métropole. Selon la carte mise au point par le ministère de la Santé en 2019, ces zones regroupent la Charente-Maritime, les Pyrénées Atlantiques, le Tarn, la Côte d’Or, les Landes, le Gers, la Loire, la Gironde, Nièvre, Paris, le Lot-et-Garonne, la Garonne, le Lot, le Puy-de-Dôme, l’Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-et-Marne, le Tarn-et-Garonne, la Dordogne, l’Ardèche, le Gard, les Alpes hautes Provence, l’Aisne, les Hautes Pyrénées, la Lozère, l’Ariège, le Val-de-Marne, le Haut-Rhin, la Seine-Saint-Denis, les Hautes Alpes, l’Indre, le Bas-Rhin, le Maine-et-Loire, le Var, la Saône-et-Loire, le Rhône, la Savoie, la Haute Corse, le Vaucluse, la Vendée, l’Ain, les Alpes Maritime, l’Hérault, les Bouches-du-Rhône, l’Aude, la Drôme, l’Aveyron, les Pyrénées-Orientales et la Corse-du-Sud.
Les précautions à prendre pour éviter tous risques de transmission
Dans la grande majorité des cas, en France, une simple piqûre n’engendre que des démangeaisons et des gonflements. Ceci s’explique par le fait que les moustiques tigres présents dans la métropole ne sont pas encore contaminés. Mais le risque reste malgré tout réel étant donné qu’en 2018, dans le département des Alpes-Maritimes, 5 cas de dingues ont été recensés.
Lorsque le moustique pique une personne contaminée par le virus Zika, Dengue ou le chikungunya, il se contamine lui-même. Ce qui favorise grandement les risques de propagation du virus, d’où la nécessité de prendre des mesures drastiques pour éradiquer ce nuisible.
Si vous habitez dans une zone en vigilance jaune, même si le risque est minime, l’usage d’un antimoustique cutané pour vous protéger est fortement recommandé. Si vous comptez exercer des activités dans les zones de prolifération des moustiques tigres, les répulsifs à haute protection sont à privilégier. Ces zones sont les forêts, les marécages, les rivières et les lacs.
Dans une zone en vigilance rouge, il faudra protéger l’intérieur de votre habitat en équipant de moustiquaires tous vos systèmes d’ouverture. Utilisez également des répulsifs puissants tels que les diffuseurs électriques ou les dispositifs à ultrasons. Le port de vêtements couvrant sera par ailleurs conseillé.
L’évolution de la présence du moustique tigre en France
Le moustique tigre a été vu la première fois dans les forêts tropicales d’Asie du Sud-est. Et les cas de virus transmis et diagnostiqués en France proviennent de voyageurs en provenance de ce pays. Ainsi, la présence du moustique tigre dans la métropole est surveillée depuis le début des années 2000. Le ministère de la Santé s’est particulièrement concentré sur les grandes villes étant donné que l’espèce a un caractère anthropophile. Ce fut en 2004 que l’implantation définitive d’une population de moustiques tigres, à Menton, a été détectée et mise en évidence.
De 2004 à 2007, seuls 2 départements ont été classés en niveau 1. Le ministère de la Santé a ainsi intensifié le contrôle et a multiplié le nombre de pièges. De 2010 à 2012, 8 départements sont passés en niveau 1. Le nombre de pièges placés par l’agence régionale de la santé s’est vu passé de 13 à 2600.
Mais même si le dispositif de précaution est actualisé chaque année pour contrôler la prolifération de l’espèce, en 2018, plus de 51 départements sont passés au niveau 1. En 2019, 9 nouveaux départements entrent dans la courbe des statistiques établies par le ministère de la Santé. Cette année encore, le nombre de zones touchées risque de s’accroître. Le chiffre est loin de redescendre au niveau 0a ou 0b. Pour cette raison, il est préférable que chaque citoyen prenne des mesures pour éradiquer ce fléau.
