
En période estivale, la recrudescence des moustiques peut être un véritable enjeu de santé publique. Il est donc important de savoir identifier les espèces dangereuses que sont le moustique tigre, aux rayures noires et blanches sur tout le corps et le moustique Aedes aegypti, sensiblement similaire à un détail près qu’il a une tache blanche sous le thorax. Il faut aussi pouvoir reconnaître une piqûre de ce type de moustique, c’est un bouton légèrement bombé et plat de quelques millimètres, il peut être accompagné de rougeurs. Enfin, il faut savoir traiter la piqûre avec un antiseptique et être informé sur les potentielles maladies transmissibles comme la dengue, zika et le chikungunya.
Sommaire
Comment reconnaître un moustique Aedes ?
Dans la classification du vivant, Aedes est le terme latin pour désigner un genre de moustique composé de plusieurs espèces. Le moustique tigre (Aedes albopictus), originaire d’Asie du Sud-Est est une espèce hautement invasive. Sa progression en France ne fait que s’accroître au fil des années et pose de réels problèmes sanitaires. Il est essentiel de savoir reconnaître un moustique tigre. Il est plus petit que le moustique commun, vole plus lentement et arbore des rayures blanches le long de son corps et de ses pattes. Il se reproduit essentiellement en zone anthropisée en présence d’eau stagnante comme des étangs, mais également des pots de fleurs, seaux, etc. Il faut quelques jours aux larves pour se développer et former de nouveaux individus.
Un autre moustique, Aedes aegypti, originaire d’Afrique, peut également être dangereux. Il est similaire au moustique tigre mais il arbore une forme blanchâtre sous le thorax. C’est un moustique particulièrement sujet aux transmissions de maladies à l’Homme. Il se reproduit extrêmement vite, les larves obtiennent leur stade final de moustique en un peu plus d’une semaine.

Comment reconnaître sa piqûre et quels sont les gestes à préconiser ?
Il faut savoir que ce sont uniquement les femelles qui piquent. Elles se servent du sang de l’Homme mais aussi des animaux pour récupérer les nutriments essentiels à la réussite de leur gestation.
Sur l’Homme, la piqûre du moustique tigre apparaît comme un bouton rouge qui va, selon les personnes, commencer à gonfler et former une petite cloque plate et dure. En fonction de la sensibilité de la peau, il se peut que la zone autour de la piqûre se mette à enfler ou devienne rouge et éventuellement occasionner une gêne notamment si la piqûre se trouve sur le visage ou sur les mains, c’est signe d’une possible infection.
Pour éviter ce genre de désagrément, il est recommandé de désinfecter la piqûre dès son apparition et limiter tout risque de propagation de maladies et d’infection due à la salive du moustique. Une solution antiseptique et une surveillance de la zone touchée seront nécessaires. Si la piqûre présente des signes d’infection comme des cloques molles, du pus ou un gonflement important, il faut consulter un professionnel de santé.
Transmettent-ils des maladies ?
La capacité du moustique Aedes à se reproduire dans un laps de temps très court lui permet de coloniser de vastes territoires en très peu de temps. Depuis son arrivée dans les années 2000 en France, Vigilance-moustique montre que le moustique tigre s’est implanté dans toute la partie sud du pays et remonte petit à petit vers le nord. Plus de la moitié des départements français sont en zone rouge. Selon l’Institut Pasteur, cette capacité colonisatrice entraîne donc une augmentation des risques de propagation de maladies.
Le genre Aedes peut transmettre la dengue, traduite par des symptômes comme des nausées, des vomissements, une forte fièvre, des maux de tête, des éruptions cutanées et des douleurs musculaires et articulaires. C’est une maladie principalement tropicale mais le réchauffement climatique augmente la zone de répartition des moustiques transmetteurs et peut, à terme, toucher les zones tempérées.
Il est aussi à l’origine de la propagation du virus Zika, avec des symptômes similaires à la dengue. La seule différence concerne les femmes enceintes qui transmettraient le virus aux fœtus. Il peut engendrer des malformations comme la microcéphalie et un retard mental. La zone de propagation du virus Zika est également en expansion puisqu’après l’Asie et l’Afrique, l’Amérique du Sud est touchée depuis 2015. Les recherches en cours n’ont pas permis d’élaborer un vaccin.
Enfin, le chikungunya est aussi un virus en plein essor via les moustiques. Les symptômes sont essentiellement de fortes douleurs articulaires et musculaires. Initialement cantonné à l’Asie du Sud et à l’Afrique, le virus est arrivé en Europe. Des cas de chikungunya ont été recensés en France si bien que l’Institut Pasteur juge que 30 départements français regroupent les conditions optimales à la propagation du virus.
