Fièvre jaune : informations, symptômes et traitement

seringue et médicaments

Maladie fréquemment transmise par les moustiques dans les zones tropicales, la fièvre jaune sévit encore en Afrique et en Amérique du Sud. Les premiers symptômes semblables à ceux d’une grippe peuvent rapidement dégénérer en une hémorragie aigüe. Il n’existe pas de traitement à ce jour, mais la vaccination est un moyen efficace de lutter contre les épidémies. La vaccination est d’ailleurs obligatoire si vous souhaitez voyager dans de nombreux pays. L’OMS et la recherche travaillent chaque année sur de nombreux projets qui permettront à terme, de maintenir le virus.

Où et comment contracter la fièvre jaune ?

Selon l’Institut Pasteur, la fièvre jaune, due au virus amaril, est une maladie infectieuse qui a été découverte la première fois au Mexique au XVIe siècle. Elle sévit principalement en Amérique du Sud, en Amérique Central et en Afrique. Le virus est transmis par une piqûre de moustique qui est porteur du virus.

Quelles sont les causes de la fièvre jaune ?

Les moustiques, souvent les Aedes aegypti et les Haemogogus, attrapent la maladie en piquant une personne infectée puis en piquant une personne saine, lui transmettent le virus.

Quels sont les symptômes de la fièvre jaune ?

La personne infectée va connaître une période d’incubation qui peut aller jusqu’à une semaine avant de voir apparaître les premiers symptômes. La première phase de la maladie est souvent confondue avec une mauvaise grippe : fièvre, maux de tête, courbatures, frissons, etc. Si la maladie n’est pas prise à temps, une deuxième phase toxique va alors s’enclencher avec une hémorragie de sang noir, une forte fièvre, de graves problèmes rénaux et un ictère jaune.

Le médecin va tout d’abord chercher à savoir si le malade a été piqué par un moustique récemment et s’il a voyagé dans des zones à risque. Une simple prise de sang avec un dosage des anticorps peut mettre en évidence la maladie. 

Est-ce qu’il existe un traitement ?

À ce jour, il n’existe aucun traitement contre la fièvre jaune. Cependant, il est possible de soulager les symptômes notamment pour faire baisser la fièvre et pour prévenir la déshydratation. La recherche essaye tant bien que mal à trouver un traitement ciblé.
Si les symptômes sont bien traités dès le début, il y a de forte chance pour que le malade se rétablisse. Si une infection se déclare, des antibiotiques peuvent aider à lutter contre celle-ci. Il faut savoir également qu’une fois qu’une personne a contracté la fièvre jaune, il est immunisé contre le virus à vie.

Est-ce que la fièvre jaune est contagieuse ?

Le virus ne se transmet pas directement d’homme à homme, il n’y a aucun danger à se tenir à côté d’un malade. Cependant, il se transmet indirectement par l’intermédiaire d’un moustique. En effet, un moustique qui pique une personne infectée va pouvoir transmettre le virus à sa future victime par le biais de la piqûre. Le virus peut aussi se transmettre aux singes qui vivent dans les zones tropicales.
Pour ne pas propager le virus, au premier doute, le malade doit être placé sous une moustiquaire. Ainsi, il ne pourra pas transmettre la fièvre jaune à un moustique qui le retransmettra à un homme par la suite.

Quelle est l’évolution de la fièvre jaune dans le monde ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y aurait environ 300 00 cas de fièvre jaune dans le monde chaque année parmi lesquels 30 000 personnes trouveraient la mort.

Le virus peut se propager très rapidement en Amérique du Sud et Central et en Afrique. En effet, ces zones géographiques sont caractérisées par un climat tropical que les moustiques porteurs du virus adorent. La couverture vaccinale y est encore insuffisante.

En Afrique, le moustique arrive à vivre de plus en plus dans les villes à cause des conditions sanitaires et de l’insalubrité. Ainsi, il n’est pas étonnant de le retrouver en pleine ville au Congo, en Angola ou encore au Mali. Ces pays sont régulièrement touchés par des épidémies. D’ailleurs, 95% des cas de fièvre jaune sont recensés en Afrique.
Quant à l’Amérique du Sud et Central, le virus avait quasiment disparu grâce à une longue campagne de prévention. Cependant, il est réapparu depuis une vingtaine d’années au Brésil et en Colombie en créant des épidémies.

N’importe quel pays peut être touché par la maladie. En effet, si un touriste part dans ces zones en n’étant pas à jour dans ses vaccins, il peut revenir avec le virus qu’il aura contracté. Un moustique peut alors se retrouver infecté et transmettre le virus à d’autres personnes non vaccinées. 

Existe-t-il une vaccination contre la fièvre jaune ?

Il n’existe certes pas de traitement, mais il existe une couverture vaccinale de prévention qui offre une efficacité de 95%. En France, le vaccin est obligatoire pour les enfants de plus de 12 mois et les personnes qui sont régulièrement amenées à voyager. Un rappel de vaccin n’est pas nécessaire, un seul suffit. Il ne faut pas hésiter à consulter un médecin pour avoir plus de détails et connaître les contre-indications existantes.

Si vous voyagez dans une zone à risque, il est fortement obligatoire de vérifier que ce vaccin soit bien à jour. Une dose de vaccin doit alors être injectée au moins 10 jours avant le départ. La dose injectée dépend de l’âge et de l’état de santé de la personne. Si le vaccin a été fait il y a plus de 10 ans, vous pouvez recevoir une deuxième dose pour être certain qu’il sera efficace. Certains pays touchés par le virus en exigent la preuve notamment l’Afrique du Sud, le Brésil ou encore le Congo.

Cependant, le vaccin contre la fièvre jaune présente aussi quelques fois des effets secondaires qui ne sont pas à prendre à la légère : nausées, vomissements, fièvre, faiblesse musculaire.

Quels sont les moyens de prévention et lutte contre la fièvre jaune ?

Le moyen de prévention le plus efficace est bien entendu de se faire vacciner et de vérifier régulièrement que les vaccins soient à jour. Selon l’OMS, dans les pays touchés, il est recommandé d’appliquer des produits larvicides pour la lutte antivectorielle. Des programmes de lutte contre les moustiques sont régulièrement mis en place pour les éliminer et ainsi, contenir la propagation entre les hommes.

Les personnes peuvent aussi se protéger elles-mêmes. Dans les zones à risque, il est conseillé de porter des vêtements qui couvrent toute la peau, de se protéger avec une moustiquaire et d’utiliser des répulsifs. À la moindre piqûre, il ne faut pas hésiter à consulter afin de prendre en charge la maladie le plus tôt possible.

L’OMS recommande à chaque pays d’avoir au moins un laboratoire national permettant de dépister la fièvre jaune. En cas d’épidémie proche, il est conseillé de mener une large campagne de vaccination nationale dans l’urgence. Une personne infectée peut rapidement causer la propagation. L’organisation mondiale de la santé en est consciente et considère la fièvre jaune comme un risque sanitaire urgent.

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