
Les moustiques, tout comme d’autres insectes ou parasites (tiques, puces, etc), sont susceptibles de nous transmettre diverses maladies dont la gravité est assez variable. Les moustiques peuvent transmettre deux types de maladies : virales (le chikungunya, la fièvre jaune, la dengue, la fièvre du Nil occidental, l’encéphalite japonaise, la maladie à virus Zika) ou parasitaires (filariose lymphatique, paludisme). Ce sont des maladies vectorielles qui se transmettent par le biais d’un vecteur (ici : les moustiques). Nous nous proposons dans cet article de décrire toutes les étapes de transmission des maladies par les moustiques. Nous donnerons également des conseils à respecter pour limiter la propagation de ses maladies. Mais avant cela, faisons un point général sur les différentes maladies citées précédemment.
Sommaire
Les maladies vectorielles
- Le chikungunya est un arbovirus qui se transmet par les moustiques du genre Aedes. Les symptômes principaux sont la fièvre et de fortes douleurs articulaires.
- La fièvre jaune est un flavivirus principalement porté par les singes. Les moustiques piquent les singes, deviennent porteurs du virus, puis contaminent l’Homme.
- La dengue se transmet également par les moustiques de types Aedes et se caractérise par des symptômes très proches de ceux de la rougeole (fièvre, maux de tête, vomissements, douleurs, etc).
- La fièvre du Nil occidental se transmet par le virus West Nile. Ce virus est porté par les oiseaux migrateurs. La transmission se fait ensuite des oiseaux à l’Homme par l’intermédiaire des moustiques.
- L’encéphalite japonaise peut entraîner de graves symptômes chez l’Homme. Le virus qui en est la cause appartient à la famille des Flaviviridae et est principalement présent chez les oiseaux sauvages et les porcs qui en sont les principaux réservoirs.
- La maladie à virus Zika se transmet par les moustiques du genre Aedes. Elle est relativement asymptomatique et non mortelle.
- La Filariose lymphatique est une maladie parasitaire. Les moustiques introduisent dans le sang des parasites qui vont ensuite atteindre le système lymphatique. Cela entraîne de lourdes conséquences. Le symptôme le plus impressionnant est l’éléphantiasis.
- Le paludisme ou malaria est une maladie parasitaire qui est due à un parasite du genre plasmodium. Il est transporté par des moustiques de type anophèle. Dans cette maladie les globules rouges du sang sont détruits et il n’est pas rare que les personnes fragiles (enfants, femmes enceintes) en meurent.
Les différentes étapes de transmission
- Premièrement la personne se fait piquer par un moustique malade. Le moustique malade peut avoir été contaminé de plusieurs façons selon la maladie concernée : par un animal porteur (oiseaux, singes, porcs), par un parasite (maladies parasitaires) ou par un autre humain porteur qu’il a précédemment piqué. La personne nouvellement infectée est alors porteuse du virus et ses symptômes se déclarent après une période d’incubation variable d’une maladie à l’autre.
- Ensuite, admettons que la personne contaminée se fasse à nouveau piquer par un moustique à la différence que cette fois-ci, le moustique est sain. Le moustique non porteur de la maladie va ainsi être contaminé et surtout devenir contaminant.
- Troisièmement, le moustique de la deuxième étape peut contaminer d’autres personnes qui, elles-mêmes pourront contaminer d’autres moustiques sains, etc.
C’est ainsi que la chaîne de transmission de la maladie se met en place et peut vite devenir incontrôlable dans les zones dites “d’endémie”.
Que faire pour limiter la propagation ?
Tout d’abord, avant de protéger les autres il faut déjà se protéger soi. Il est donc important de consulter son médecin si vous constatez un ou plusieurs des symptômes suivants : fièvre, éruption cutanée, douleurs musculaires, mal de tête, conjonctivite douleurs articulaires, etc. Ses symptômes sont d’autant plus révélateurs si vous revenez d’un voyage dans une zone tropicale.

Deux axes généraux sont à privilégier pour limiter la propagation des maladies : d’une part agir sur la population de moustiques infectés et d’autre part éviter de contaminer des moustiques sains si l’on est infecté.
En ce qui concerne le premier axe, en cas d’épidémie, il est d’usage d’organiser des opérations de démoustication autour des maisons des malades ainsi qu’autour des établissements publics (et principalement autour des infrastructures médicales). Il est également vivement conseillé à la communauté de se débarrasser des gîtes larvaires pour diminuer la population de moustiques. Cela passe notamment par l’élimination des lieux propices à la stagnation de l’eau, ce qui attire les moustiques.
En ce qui concerne le second axe, il faut au maximum éviter de se faire piquer et cela passe par plusieurs petites astuces. On peut citer le port de vêtements longs, la mise en place de moustiquaires, l’utilisation de répulsifs artificiels ou naturels (comme la citronnelle) et l’évitement des périodes de la journée et des lieux que préfèrent des moustiques.Il est également important de signaler la présence de moustiques là où il n’y en a pas d’ordinaire. Tous ces moyens permettent à l’échelle collective et individuelle de diminuer la propagation de ces maladies.
